La liberté d’expression et d’opinion est l’un des droits de l’enfant. Vous assurez des classes de créativité dans les écoles ZEP visant à permettre aux enfants de s’exprimer. Sont-ils conscients de leurs droits et de leurs responsabilités ?
S’ils en sont conscients ? Je ne dirai pas qu’ils le sont tout à fait. Le droit de l’enfant reste quelque chose qui doit prendre sa place dans la vie scolaire des enfants. Mais à travers les activités sur les droits de l’enfant, on enclenche une prise de conscience de leurs droits. Les droits et les responsabilités sont des thématiques que nous abordons en début d’année dans les classes de créativité : l’animateur de TIPA et l’enseignant encouragent les enfants à réfléchir sur leurs droits et leurs responsabilités en classe. Cette réflexion mène à la mise en place des règlements de la classe, qui sont votés par les enfants eux-mêmes. Puis, au courant de l’année, nous abordons les droits de l’enfant en général, en collaboration avec l’Ombudsperson for Children’s Office.
Peuvent-ils s’exprimer librement, que ce soit dans les écoles ou à la maison ?
Les enfants qui ont pu participer aux activités sur les droits de l’enfant sur plusieurs années arrivent à s’exprimer avec plus d’aisance, à dire ce qu’ils pensent et à donner leur opinion. Selon les retours de quelques parents lors du Club des parents à l’école, certains enfants parlent de leurs droits à la maison et arrivent à dire ce qu’ils en pensent.
Quels sont les freins à cette expression et quels seraient les solutions pour l’améliorer ?
Ce qui pourrait être un blocage, c’est quand les enfants sont accompagnés d’adultes qui ne sont pas au courant des droits de l’enfant et qui, de ce fait, ne les respectent pas. Les enfants peuvent se refermer sur eux-mêmes et finir par perdre cette liberté de s’exprimer. La solution serait de promouvoir les droits de l’enfant auprès des adultes, particulièrement les parents.